jeudi 24 février 2011

Lifestyle

Ce coup ci, je la joue pas hardcore backpacker : j'ai ma chambre (que je dois partager cependant), mon plumard et mon coin de frigo. Je roule en caisse et non en bus Mercedes de la guerre. Je vais a la laverie au lieu de laver mon linge a la mano. Je me douche tous les jours, me rase de temps en temps et ne trimballe pas 3 rouleaux de PQ au cas ou...

Donc en vrac quelques petits trucs importants (ou pas) qui rythment mon quotidien :

La biere : ici, on boit de la Castle ou de la Black Label. C'est de la blonde pas si legere et c'est pas degueu du tout. Au pire, il y a moyen de se faire servir de la Heineken. De ce cote la, tout va bien!

Le Wimpy : c'est pas une exclusivite sud africaine mais j'ai teste ici, je peux le dire : c'est officiellement le fast food le plus degueulasse du monde, de la galaxie et sans doute de l'univers entier. Le Quick, c'est 4 etoiles Michelin. Je m'etends pas, c'est vraiment affreux!

La bouffe : ben pour un pays si empreint de culture britannique (la Wimpy doit etre la pour ca), on mange bien, voir tres bien en Afrique du Sud. Les restos sont bons, pas chers et le boeuf est incroyable! Il a du gout, il est tendre et fondant, on en prendrait presque au petit dej'. Sinon, on trouve de tout : pizza, sushis, kebabs, bouffe indienne, japonaise, thailandaise, chinoise, etc. Il ne manque que Burger King (la honte).

Le Braai
: c'est un barbeuk mais en mieux. Il y a de le bonne viande sud africaine, des bons legumes d'ete tout frais et des bons fruits d'ete tout frais. En plein moi de fevrier, plutot cool non?

La meteo : il y a parfois du brouillard et j'ai vu la pluie une fois depuis mon arrivee. Sinon, pas de surprise, c'est 30 degres le jour et 20 degres la nuit.

Le Windsurf : je vais revenir la dessus, c'est quand meme LA raison de ce trip. Depuis mon arrivee, j'ai environ une dizaine de sessions assez sportives dans les pattes. Je mange 4 fois plus et je dors 2 fois plus...

Les langues : ici, ca cause surtout l'Afrikaans, le Xhosa et l'Anglais. L'Anglais est la lingua franca d'Afrique du Sud, tout le monde le parle. C'est tant mieux, j'ai seche les cours de Xhosa et d'Afrikaans au lycee. Le francais est aussi largement employe, surtout par les immigres provenant d'Afrique francophone. A Blouberg par exemple, la plupart des videurs viennent des 2 Congos.

Les sorties : les sorties ressemblent beaucoup a une tournee des bars anglaise ou irlandaise mais avec des Brice de Nice en tongs partout : mauvaise musique, Jagermeister, shooters, bieres et vodka Redbull. Bon, l'ambiance est quand meme assez relax (a Blouberg en tout cas) et il n'y a pas l'air d'avoir trop de soucis avec la viande saoule.


samedi 19 février 2011

Cape of Good Hope

Ca y est! Le vent est la et bien la! A notre joie a tous, les jours de petole sont l'exception et non plus la regle. Ils sont presque bienvenus, ils servent a se reposer et a continuer d'explorer les environs. Aujourd'hui, c'est parti pour un petit roadtrip jusqu'au Cap de Bonne Esperance.

Je commence par traverser le Chapman's peak. Vous savez pas ce que c'est? Ben moi non plus! J'ai traverse ce truc dans un brouillard aussi epais qu'une blague de Jean Marie Bigard. Ca n'a pas empache les South African National Parks d'encaisser mes 30 rands. Ca vallait le coup quand meme. Ca a pas l'air comme ca mais la brouillard, la montagne, la chaleur, le bruit de la mer, le brouillard (oui, encore), ca fait une belle ambiance de fin des temps...

Je continue a tracer la route et j'arrive a l'entree de la Cape of Good Hope Natural Reserve. La, je me fais secher de 80 rands. Je serre un peu les dents quand meme. Afin de profiter au maximum de mes sous, je ne me rue pas directement au bout de la peninsule et j'erre un peu dans le parc (toujours en voiture, hein). Je passe par Platboom, un spot de planche plutot selectif sur lequel je ne me risquerai pas (encore). J'apercois une paire de babouins en train de s'epouiller. Je brule de m'approcher un peu mais il ne faut pas. Ce sont des malfaisants et ils ont de grandes canines. Il parait d'ailleurs que les administrateurs reseaux se reincarnent en babouins en paiement des crimes commis durant leurs tristes vies. Je reste donc bien au large. J'apercois aussi des autruches, plein d'autruches. C'est marrant une demie seconde et puis c'est tout. Ca a vraiment l'air con...
Je continue ma route jusqu'au Cap de Bonne Esperance. Les bus de touristes chinois sont la, gares bien en rang. Pour le trip aventures "sur les pas de Bartholomeu Dias et Vasco de Gama" c'est mort mais le trajet en Ford a deja bien entame le truc. Donc, j'avale ma salive, me mele a la foule, sort mon petit compact et prend plein de photos. Il y a quand meme quelques petits sentiers de randos moins frequentes. J'en profite a fond et croise meme une marmotte bizarre. Celle ci est bien moins timide que ses consoeurs des Alpes et se laisse volontiers approcher et photographier.
Je remonte la peninsule en passant par Boulder Beach, ou vit une colonie de pingouins. Comme j'en ai marre de me faire taxer mes rands, je ne rentre pas. J'arrive cependant a en croiser quelques uns en marchant un peu autour de la plage. Les pauvres paraissent blases et apathiques. Ils doivent s'ennuyer, faudrait lacher un labrador la dedans...

lundi 14 février 2011

Table Montain

La montagne de la table domine Cape Town de ses 1000 et quelques metres. Un telepherique mene au sommet mais comme je suis pas une feignasse, je vais y aller a pinces! Le parking qui sert de point de depart a la randonnee se situe a 400 metres. Ca fait 600 metres de denivele sur 3 km. Ca grimpe dur! Mais Yellowman le rastafari veille sur ma Ford, je peux donc marcher tranquille.

Pendant l'ascension, je tombe sur John et Rodney, 2 metis Afrikaans (ce genre de precision a de l'importance dans ce pays) avec lesquels je me tape des bonnes tranches de rigolades. John a cependant des galeres de genoux et est oblige de rebrousser chemin. Je continue donc la marche avec Rodney. Ce dernier est un puit de culture et il a des idees bien a lui au sujet de l'Afrique du Sud, de la facon d'unifier le pays et de combattre la criminalite. J'evite soigneusement de donner mon avis...

L'ascension se fait assez rapidement, 2 heures en trainant en route, mais il faut mouiller sa chemise quand meme. Le soleil est impitoyable et j'ai oublie de me barbouiller la nuque de creme solaire...
La vue au sommet est assez incroyable. Dommage que les culs-nuls qui ont utilise le telepherique puissent en profiter de la meme facon. C'est pas vraiment juste de grimper comme ca et de se trouver au milieu des touristes chinois comme a la Tour Eiffel!

Le temps de casser la croute, de profiter de la vue et de prendre quelques tofs et on prend le chemin du retour. Ma belle Ford rouge est toujours la, Yellowman y a veille! D'ailleurs, sa journee est terminee et il a besoin d'un taxi. Je le ramene donc au Cap. Il passe une bonne partie du trajet a m'expliquer combien il est difficile de trouver du bon shampoing a dreadlocks en RSA et il me demande de lui en envoyer depuis la France. J'ai malheureusement oublie le nom, s'y quelqu'un s'y connait en shampoing pour dreadlocks...

Voila, afin d'eviter les bouchons qui encombrent la route jusqu'a Blouberg, je termine l'apres midi en sirotant un milkshake a Waterfront (la grande roue et les bateaux)...

Hout Bay

Je continue mon petit road trip jusqu'a Hout Bay. Il y a un port de peche, une criee, une jetee, des restaurants de fruits de mer, des gamins qui se jettent a l'eau et surtout, des otaries! L'eau de la baie est toute noire et l'imagination s'emballe rapidement. Tout ca rappelle presque Amity Island, la ville des Dents de la Mer.

Durant ma promenade, un gamin se precipite vers moi avec un saut plein de bonnes choses : "Let's play with the seals!". Yeah! L'idee me plait bien! Et voila donc mon nouveau pote en train de balancer des bons morceaux de poisson dans la port. Un quart de seconde plus tard, 5 ou 6 otaries tournent a nos pieds et se chamaillent les friandises. Elles ressemblent vraiment a des gros clebards avec des nageoires. Des gros clebards qui perdent toute diginite pour de la bouffe mais capable de filer a 2000 a l'heure, comme des torpilles. Et le clou du spectacle, le gosse presente le bon poisson a sa hauteur, au dessus de l'eau et force ces feignasses a quelques acrobaties pour choper le manger. C'est comme un parc aquatique mais dans la vrai mer, la classe!

Voila, j'essaye d'oublier mes frustrations de windsurfer comme je peux et ce spectacle y est largement parvenu, c'etait simplement trop cool!

samedi 12 février 2011

Kirstenbosch

Petole, encore et toujours! J'arrive cependant a m'arracher de mon refuge et a profiter des tresors de Cape Town.

1ere etape, le District Six Museum. Pour etre honnete, je n'ai mis les pieds dans ce musee uniquement parce que son nom rappelle le film District 9, le film de science fiction de la decennie (en meme temps, quand les principaux concurrents sont les episodes I, II et III...). Donc le District Six etait un vieux quartier du Cap, vivant et multiculturel. En 1966, le quartier fut declare "zone blanche" et en 1982, ses habitants (60000 personnes quand meme) ont ete expulses et les maisons laissees aux pelleteuses. C'est moche et il semble que la question reste sensible, les residents expulses reclamant reparations sonnantes et trebuchantes. Le nom du film District 9 (dont l'histoire se deroule a Joburg) est donc un "clin d'oeil" evident aux evenements survenus ici, au Cap. Bon, restons honnete, c'est moins l'aspect pamphlet politique qui m'a fait vibrer que les bastons avec des robots et des flingues trop cool...

2nd etape, le Kirstenbosch botanical garden. Je sais, le nom est moche aussi mais dans ce pays, il va falloir s'y faire. Donc le Kirstenbosch est un jardin botannique dans lequel sont conserve les especes endemiques sud africaines. Il y a les noms latins, les explications et tout mais ca n'interesse que les biologistes. Moi, ce qui m'interesse, c'est si ca sent bon, si c'est beau, si ca se mange et si ca pique...

Je ne regrette pas le deplacement. L'endroit est magique. Les photos parlent d'elles memes je crois. J'ai revu les canards trop cool et les dindons bizarres et j'ai meme apercu un colibri!

mardi 8 février 2011

Cape Town

Je suis deja en train de m'enfoncer dans une douce petite routine ou je glande, j'ecoute de la musique et je chat avec les autres residents en buvant des bieres. Je crois bien qu'il va falloir que je me batte durement contre cette tendance. L'apparition du vent devrait tout remettre en place.

Je me motive malgre tout, je ne suis pas ici (que) pour boire des coups en rigolant! Je vais donc tester mes nouvelles competences de conducteur a gauche en allant faire un tour au Cap.

Cette ville est assez bizarre mais trop cool quand meme! Pour vous faire une idee, reunissez les ingredients suivants :
  • des vieux batiments de l'epoque coloniale britannique,
  • des buildings de banque au pied desquels les rues se coupent de facon a former un damier bien regulier a la ricaine,
  • une marina avec une grande roue qui ressemble a disneyland mais avec des vrais bateaux de peches qui sentent le poisson et des vrais otaries,
  • des petites maisons tres colorees au milieu desquelles se dressent des mosquees tout aussi colorees,
  • un coin hyperhype qui ressemble a Cannes ou on aurait remplace les memeres a caniches par des modeles Elite et divise les prix par 8,
  • des parcs qui sentent la rose et la lavande avec des ecureuils comme a Londres et des canards bizarres,
  • et le cote face, des townships qui s'etendent au bord de l'aeroport et ou beaucoup, beaucoup de gens vivent.
La liste n'est pas exhaustive et il y a beaucoup d'autres ingredients (des statues de Rhodes et de Victoria, des shopping mall grand luxe, des surfshops, un telepherique, etc.). Il faut ensuite genereusement barbouiller le tout avec des palmiers et une grande montagne. Augmentez le contraste et la luminosite et vous obtenez le Cap!

samedi 5 février 2011

Bloubergstrand

Le nom est tout moche et c'est celui du quartier qui va me servir de maison les 10 prochaines semaines. Les rues sont bien droites, se coupent en angle droit, sont bordees de gazon rase de pres et de pavillons proprets. Ca ressemble beaucoup a une banlieue residentielle US. Sauf qu'il y a des dindons bizarres qui trainent dans les rues et qu'il y a des panneaux menacant sur les murs.

Je debarque dans une grande colocation de planchous et de kiteux europeens. Le dress code, c'est tongues, cheveux blonds, boardshort billabong et bracelet hawaien (au poignet pour les garcons et a la cheville pour les filles). Je vais devoir me resoudre a ressembler a Brice de Nice aussi. Le combo rangers et battle dress ne convient pas aux conditions locales. J'espere juste que je n'aurai pas appris a aimer le reggae d'ici la fin de ce trip.

Je prends pocession d'une magnifique Ford Tracer rouge ferrari. Tout comme nos amis anglais, les sud africains conduisent du mauvais cote et ont donc place le volant du mauvais cote. C'est aussi destabilisant que ca en a l'air. Et comme ils ont decide de persister dans l'erreur aussi loin qu'il est possible, les commandes au volant sont aussi inversees! Donc, au lieu de poliment indiquer aux autres conducteurs que je souhaite tourner, je mets les essuis glaces en route. Enervant...

Voila, le Guru est tres pessimiste et n'annonce pas de vent avant une semaine. Avec le triste episode Dakhla, je pense que je suis un chat noir. Mes camarades n'ont pas interet a le decouvrir ou je risque de finir sur une table sacrificielle. Heureusement, il y des tonnes de choses a faire et je ne risque pas de rester le cul sur la plage a pleurer et compter les mouettes. C'est deja ca...

Pour qu'il n'y ait aucun doute sur combien c'est trop cool. Je mets une photo de Table Montain vu du frond de mer de Blouberg ainsi que des photos de mon petit chez moi.

vendredi 4 février 2011

Paris - Cape Town

Paris, 1er fevrier, il fait froid et moche, comme d'habitude. Je stresse a bloc en anticipant les 2000 tonnes de miseres que l'univers pourrait se plaire a me faire subir dans ma tentative temeraire de trimbaler un boardbag de 30 kg jusqu'a l'autre bout du monde.

Bon, le taxi est a l'heure et le van sur lequel on s'est mis d'accord au telephone ne s'est pas transforme en clio. Je prends un peu confiance. 45 minutes et 60 euros plus tard, c'est maintenant a Emirates de jouer. Contre toute attente, tout se passe bien, une petite pesee, une petite signature et mon precieux bag est enregistre. Je respire.

A partir de la, c'est 6 heures jusqu'a Dubai. Arrive dans le centre commercial qui fait office de zone de transit, je me tape 8 heures de glande, de pseudo sommeil et un MacDalle paye en dirahm des EAU. Et la meilleure partie : 9 looooongues heures de vol jusqu'au Cap. Que c'etait chiant! Le systeme video personnel defonce bien mais il n'a malgre tout pas reussi a m'amuser jusqu'au bout.

Cape Town, 2 fevrier, il fait 30 degres. Je recupere le bag. Ma precieuse Wavecult et les voiles sont en un seul morceau. Emirates rocks!